Passionné (e) de lecture !!!!! Vous êtes fan de lectures fantastiques , d'histoires vraies et de documents, alors mon blog vous sera utile et pratique pour trouver de très bons livres. Bonne lecture. Amicalement, Malka.


dimanche 27 mars 2011

Artemis Fowl - Eoin Colfer

Artemis Fowl a 12 ans dans le premier tome. C'est un génie qui met ses talents au service du crime : son père, disparu depuis deux ans lors du naufrage du navire Fowl Star en Arctique , était un personnage important dans le milieu du crime. Artemis, à la recherche d'un filon peu usité pour amasser de l'argent, a découvert l'existence jusque-là tenue secrète du Peuple des Fées. Pour parvenir à ses fins, il s'échine à décrypter le Livre du Peuple (des Fées), écrit en langue étrangère (le gnomique), afin de découvrir le moyen de leur extorquer le fameux or des fées. Il n'hésite pas un instant à prendre en otage la première fée qu'il rencontre, Holly Short, capitaine des FAR (Forces Armées de Régulation - devenu par la suite FARfadet : Forces A
Armées de Régulation et Fées Aériennes de DETection), et elfe des plus coriaces. Le jeune garçon, jouant sans cesse de son incroyable intelligence alliée à la force et la science des armes de son garde du corps Butler, changera peu à peu au contact des fées, et mûrira au fil des aventures qu'il connaîtra aux côtés de Holly Short ,le centaureFoaly et divers autres personnages haut en couleur. Il devra aussi affronter de terribles dangers...


Nom : Fowl
Prénom : Artemis
Age : 12 ans
Signes particuliers : une intelligence hors du commun
Profession : voleur
Recherché pour : enlèvement de fée et demande de rançon
Appel à tous les FARfadets, membres des Forces Armées de Régulation du peuple des Fées : cet humain est dangereux et doit être neutralisé par tous les moyens possibles.
Un anti-héros pétillant de malice, une galerie de personnages décapants, des dialogues vifs et intelligents, une histoire au rythme débridé......



Ordre de mission pour : Holly Short, capitaine des Forces Armées de Régulation du peuple des Fées. Description du suspect à appréhender pour interrogatoire au centre de police du monde souterrain.Nom : Fowl
Prénom : Artemis
Age : 13 ans
Signes particuliers : une intelligence redoutable et redoutée
Profession : spécialiste en entreprises délictueuses et collégien (à ses heures perdues), Recherché pour : trafic d'armes avec le gang des gobelins
Appel urgent au peuple des fées , Message de la part de :
Nom : Fowl Prénom : Artemis Âge : 13 ans et demi
Je pense que vous connaissez la suite, ma réputation n'est plus à faire. Je suis un génie, un génie du crime. J'ai monté les mauvais coups les plus audacieux, les arnaques les plus habiles. Mais ceci est ma dernière mission. Grâce à certaines de vos technologies, j'ai pu inventer l'objet ultime, qui devrait révolutionner le monde. La clé de cette petite merveille est un code que je suis le seul à connaître......Mais les choses tournent plutôt mal et, pour la première fois de ma vie, je me retrouve dans une situation désespérée. Je vous lance donc un appel au secours. Si vous n'y répondez pas, je suis perdu. Et vous aussi.....
Message à l'attention de :
Nom : Fowl
Prénom : Artemis
Signes particuliers : Une intelligence redoutable et redoutée, spécialiste en entreprises délictueuses et collégien (à ses heures perdues).
Vous ne vous souvenez plus de nous, nous sommes le Peuple des Fées. Vous nous connaissez pourtant, mais votre mémoire a été en partie effacée pour que nous n'entriez plus en contact avec nous, à la suite de précédentes aventures plutôt périlleuses. Mais aujourd'hui, il est de notre devoir de vous informer que nous sommes tous en danger de mort. Opale Koboï, la fée lutine que vous nous avez aidés autrefois à combattre, est de retour, déterminée à se venger. Pour la vaincre, vous avez besoin de nous. Et nous avons besoin de vous.....


Incroyable ! Il existe sur cette terre un cerveau aussi brillant que celui d'Artemis Fowl. Une personne aussi géniale que célèbre bandit........Elle se nomme Minerva, elle est française et n'a que douze ans ! L'ambitieuse prend Artemis de vitesse alors que les démons - les êtres les plus redoutables parmi le Peuple des fées - menacent de quitter leur colonie perdue pour débarquer chez les humains. Dans cette partie diabolique, il n'y aura qu'un gagnant. Et cette fais, il n'est pas sûr que ce soit Artemis.
Le paradoxe du temps -T6
Trolls, Gobelins, fées maléfiques... Artemis croit avoir déjà affronté les plus grands dangers. Mais sa mère tombe gravement malade. Pour trouver l'antidote qui la sauvera, il lui faut remonter le temps... Dans ce voyage d'un péril extrême, Artemis rencontre son pire ennemi, c'est lui! Captivant, drôle, étourdissant, le sixième volume des aventures d'Artemis Fowl démontre une fois de plus l'extraordinaire talent d'Eoin Colfer!




 T7-Le complexe d'Atlantis
Pour célébrer dignement ses quinze ans, Artemis Fowl réunit les représentants du peuple des fées : il a un plan pour sauver la planète du réchauffement climatique. Trop gentil pour être vrai, se disent Foaly et Holly Short. Ce qui les inquiète davantage, c’est Artemis. Superstitieux et paranoïaque, leur ami serait-il atteint du complexe d’Atlantis? Et voilà qu’Artemis développe une toute nouvelle personnalité où l’on peine à reconnaître le jeune criminel et prodige; une vraie catastrophe au moment où des robots surgis de nulle part 

Commentaire de Malka60 : Brillant et bien écrit, ce roman m'a enchanté et m'a plu immédiatement : un anti-héros malfaisant, une elfe baroudeuse et un majordome spécialisé dans le meurtre. Voilà qui a de quoi nous réjouir. Et ce sentiment va crescendo, à mesure que le livre avance......A vous de le lire!

Note : 10/10

vendredi 25 mars 2011

Harry Potter , J.K. Rowling

T1 - Harry Potter à l'école des sorciers
Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l'emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls Harry se révèle un sorcier doué. Mais quel est le mystère qui l'entoure ? Et qui est l'effroyable V..., le mage dont personne n'ose prononcer le nom ?

T2 - Harry Potter et la chambre des secrets
Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s'abat sur les élèves, cette deuxième année à l'école des sorciers ne s'annonce pas de tout repos ! Entre les cours de potions magiques, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry et ses amis Ron et Hermione trouveront-ils le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ?Le deuxième volume des aventures de Harry Potter : un livre magique pour sorciers confirmés.

T3 - Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
Sirius Black, le dangereux criminel qui s'est échappé de la forteresse d'Azkaban, recherche Harry Potter. C'est donc sous bonne garde que l'apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d'une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes... Mais Harry est-il vraiment à l'abri du danger qui le menace ?
Un livre époustouflant qui vous emportera dans un tourbillon de surprises et d'émotions.

T4 - Harry Potter et la coupe de feu
Après un horrible été chez les Dursley, Harry Potter entre en quatrième année au collège de Poudlard. À quatorze ans, il voudrait simplement être un jeune sorcier comme les autres, retrouver ses amis Ron et Hermione, assister avec eux à la Coupe du Monde de Quidditch, apprendre de nouveaux sortilèges et essayer des potions inconnues. Une grande nouvelle l'attend à son arrivée : la tenue à Poudlard d'un tournoi de magie entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà les spectaculaires délégations étrangères font leur entrée... Harry se réjouit. Trop vite. Il va se trouver plongé au coeur des événements les plus dramatiques qu'il ait jamais eu à affronter.
Envoûtant, drôle, bouleversant, ce quatrième tome est le pilier central des aventures de Harry Potter.

T5 - Harry Potter et l'Ordre du Phenix
"La journée la plus chaude de l'été, jusqu'à présent en tout cas, tirait à sa fin et un silence somnolent s'était installé sur les grandes maisons aux angles bien droits de Privet Drive... La seule personne encore dehors à cette heure-ci était un jeune homme étendu de tout son long au milieu d'un massif de fleurs, devant le numéro quatre de la rue."
Ainsi commence, après trois longues années d'attente, le tome 5 de Harry Potter. Jean-François Ménard affûte sereinement ses crayons et « entrera en Harry Potter » le 21 juin précisément, pour traduire le livre le plus attendu dans le monde par toutes les générations.
Avec près de 900 pages, soit un tiers de plus que Harry Potter et la Coupe de Feu, Harry Potter et l'ordre du Phénix est le volume le plus épique de l'ambitieuse saga : Harry est maintenant adolescent et doit faire face à des situations plus complexes et plus menaçantes...

T6 -Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
Dans un monde de plus en plus inquiétant, Harry se prépare à retrouver Ron et Hermione. Bientôt, ce sera la rentrée à Poudlard, avec les autres étudiants de sixième année. Mais pourquoi le professeur Dumbledore vient-il en personne chercher Harry chez les Dursley? Harry, Ron et Hermione entrent en sixième année à Poudlard où ils vont vivre leur dernière année avant la majorité qui est fixée, chez les sorciers, à l’âge de dix-sept ans. Des événements particulièrement marquants vont contribuer à faire passer Harry du statut d’adolescent à celui d’homme. Ce tome, sur fond de guerre contre un Voldemort plus puissant que jamais, se révèle plus sombre que les précédents. Secrets, alliances et trahisons conduisent aux événements les plus dramatiques qu’Harry ait eu à affronter. Mais, en dépit de ces épisodes tragiques, il émane du texte un sentiment général d’allégresse et de joie de vivre dû à l’humour, aux preuves d’amitié, aux scènes romantiques, à de nouvelles trouvailles poétiques de J. K. Rowling, mais surtout à la sérénité retrouvée de Harry qui reprend confiance en lui. Ce dernier se plonge également dans les souvenirs d’enfance de Voldemort. Il va ainsi mieux comprendre la personnalité de son adversaire car même cet être monstrueux possède une part d’humanité. Le sens des responsabilités et du sacrifice revêtent, ici encore, une dimension particulièrement importante. Avec toujours ce mélange d'humour et d'art du suspense incomparable, J. K. Rowling révèle dans ce sixième tome l'extraordinaire complexité de l'univers qu'elle a créé. Elle y met en place tous les ressorts du dénouement et donne des indices très clairs sur la trame du septième et dernier tome dont, rappelons-le, elle a déjà écrit le dernier chapitre depuis très longtemps.

T7 - Harry Potter et les Reliques de la Mort
Cet été-là, Harry atteint ses dix-sept ans, l’âge de la majorité pour un sorcier, et s’apprête à faire face à son destin. Soutenu par Ron et Hermione, Harry se consacre pleinement à la mission confiée par Dumbledore avant de mourir, la chasse aux Horcruxes. Mais le Seigneur des Ténèbres règne désormais en maître absolu. Traqués, en exil, les trois fidèles amis vont connaître une solitude sans précédent, où leur courage, leurs choix et leurs sacrifices seront déterminants dans la lutte contre les forces du mal. Leur quête croisera celle des Reliques de la Mort, et fera surgir du passé des révélations capitales et parfois douloureuses. Ces épreuves conduiront Harry, sans détour, vers sa destinée, l’affrontement final avec Lord Voldemort.
Dans ce septième et ultime volume, J. K Rowling nous offre le dénouement complexe du canevas méticuleusement tissé au cours de dix-sept années de rédaction. Huit cents pages qui comblent nos attentes et nous éclairent sur les six précédents tomes. Huit cents pages qui mènent Harry à l’âge adulte et nous font reconsidérer d’un autre œil toute l’œuvre.
Avec une maîtrise absolue du suspense, une inventivité et une grande humanité, J. K. Rowling clôt en beauté ce roman d'apprentissage unique en son genre.




Commentaire Malka :

Très bons livres, à livre
T7 : certainement le deuxième meilleur tome de la saga, voire le meilleur ! Il regroupe en un seul tome tout ce qui a fait le succès de Harry Potter : des combats, du suspens, un peu (?) de sentiments et des tragédies ! De quoi tenir le lecteur en haleine tout au long de ce dernier tome. Nous découvrirons le fin mot de l'histoire, tous les mystères qui s'étaient noués dans les tomes précédents et durant ce tome vont être expliqués.

vendredi 18 mars 2011

Noces indiennes - Sharon Maas

A Madras, Savitri, la fille du cuisinier et David, le fils du maître, jurent de s'aimer toujours en dépit de leurs parents qui veulent les séparer. Dans le Tamil Nadu, Nat quitte l'orphelinat, adopté par un médecin blanc qui l'aime et le protège de ses propres démons. En Guyane britannique, Saroj, une jeune fille rebelle, se révolte contre un père violent qui entend lui imposer un mari dont elle ne veut pas. En faisant se rencontrer ces personnages en quête d'identité, Sharon Maas tisse un magnifique et émouvant canevas clans lequel se mêlent trois époques, trois continents et trois histoires d'amour. Un grand roman indien plein de flamme et de couleurs.


Commentaire Malka : 


Passionnant!Ce livre nous fait voyager à travers l'inde. On se retrouve plongé dans la culture indienne, dans ce qu'elle a de plus beau mais aussi dans le poids de sa tradition. L'histoire est particulièrement bien imaginée et écrite.La vie des personnages et l'intrigue nous tiennent en haleine jusqu'au dernier mot. On ressent presque un manque une fois terminé, tant on a la sensation d'avoir accompagné les personnages tout le long de leur histoire et d'avoir vibré avec eux... A lire!

L'argent , Emile Zola

Pénétrer la Bourse, cette «caverne mystérieuse et béante, où se passent des choses auxquelles personne ne comprend rien» : tel est l'un des buts que se donne zola en écrivant L'Argent (1891). Spéculation, fraude, liquidation, krach : l'épopée de la Banque universelle fondée par Saccard pourrait être l'histoire d'une grosse machine lente à s'ébranler puis formidable dans sa destruction, conduite par un poète du million qui la chauffe jusqu'à la faire éclater. Mais ici, l'argent ne se résume pas à la folie du gain. Du jeune Sigismond, disciple de Marx, à la princesse d'Orviedo, figure de la charité, le romancier esquisse une multitude de rapports à l'argent. Et fait apparaître celui-ci, au bout du compte, comme une incroyable force de vie : «Je ne suis pas de ceux qui déblatèrent contre l'argent, écrivait Zola. Je pars du principe que l'argent bien employé est profitable à l'humanité tout entière.»


Commentaire Malka :



Ductile, malléable, levier neutre et puissant de toutes les intentions humaines, l'argent présente des aspects ambigus qui animent et différencient les personnages du roman. Il y a ceux, d'abord, pour qui l'argent est mauvais par principe, comme le frère de l'usurier pour qui "toutes nos crises, toute notre anarchie viennent de là [...]. Il faut tuer, tuer l'argent". Mais il y a surtout ceux qui le gèrent et s'en nourrissent, dans la grande jungle financière de la Bourse: Gundermann, milliardaire, dyspeptique et Juif (même si cette donnée "rapetisse" tout, selon Zola), joue froidement la logique financière, tandis que Saccard, jouisseur ambitieux, "capitaine aventurier", spécule, gagne et perd à l'excès.
Sur le plan d'une morale économique simple, ce jeu est dangereux parce qu'il est illusoire, par opposition à l'argent sain du travail et de l'épargne. Saccard ruinera ceux qui lui ont fait confiance et l'on pourrait en ce sens le considérer comme un escroc. Mais, d'un autre côté, il est aussi un idéaliste qui sauve la mise d'un jeune écrivain et lance ses clients dans des rêves de colonisation de l'Orient catholique! Tout ce progrès par l'argent, Saccard finit par y croire en s'intoxiquant des illusions qu'il diffuse.
L'argent prend alors une dimension mythique, à la fois complexe et structurante. À un premier niveau, il est le symptôme des réussites et des échecs, sous forme de bénéfices et de dettes. Il est aussi l'instrument de l'action, de l'entrepreneur qui en fait le nerf de sa guerre. Mais il est encore, au-delà, le symbole de l'échange organique et social de la cité, des commerces qui s'y lient, avec leurs malheurs et leurs miracles. Le récit, par exemple, est rythmé par les soubresauts du cours de l'Universelle, qui sont bien entendu le signe clair de la force de Saccard et de ce qui lui reste d'énergie vitale. Pour ce "poète du million", il n'y a que "le jeu qui, du soir au lendemain, donne d'un coup le bien-être, le luxe, la vie large, la vie tout entière". Au fond, Saccard est l'agent d'un renouvellement fécond qui passe par la vente et l'achat, le gain et la perte, la vie et la mort: "Sans l'amour, pas d'enfants, sans la spéculation, pas d'affaires", écrit Zola dans son Ébauche.


Des souris et des hommes - John Steinbeck

"Les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s'était masqué. Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d'autruche rouges."


Commentaire Malka :


Ce livre bien que court est tout aussi marquant!! Une très belle histoire d'amitié, de respect et d'amour entre les deux personnages principaux. L'auteur met en avant la brutalité des hommes, leur manque d'humanité et de compassion dû à des mentalités trop arrêtées. A lire !!!!

Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

Charlie Gordon, simple d’esprit, est le cobaye humain d’une expérience scientifique qui a montré des résultats prometteurs sur Algernon, une souris blanche. Au fil des comptes rendus qu’il rédige à l’attention des professeurs à l’origine du traitement, le lecteur suit l’accession à l’intelligence puis au génie de cet homme dont la perception du monde était jusqu’alors réduite. Le discours, minimal et truffé de fautes dans les premières notes, s’étoffe, la réflexion s’insère dans les écrits, se développe. Charlie découvre un nouvel univers, de connaissance mais aussi d’incompréhension, faute d’une maturité affective suffisante pour s’insérer dans ce nouveau monde. Jusqu’à ce qu’Algernon montre des signes de dégénérescence. Magnifique réflexion sur la perception, l’intelligence et la nature du bonheur, Des fleurs pour Algernon est un récit d’un réalisme émouvant, saisissant, une des plus belles pages de la science-fiction.


Commentaire Malka :


Un livre très bien écrit racontant avec justesse la fulgurante ascension intellectuelle d'un simple d'esprit puis son déclin, tout aussi vertigineux. A travers cette histoire poignante, l'auteur parvient à nous faire réfléchir sur la condition humaine. Qui de l'"idiot" ou du génie est le plus heureux? Peut-on juger un individu en se basant simplement sur le fait qu'il est différent? La réponse est non, l'auteur nous démontre tout au long du récit qu'une personne dite "normale" ne vaut pas forcément mieux qu'un simple d'esprit (rappelez vous comment les "amis" de Charlie le traite à la boulangerie). Un livre marquant que je recommande vivement!

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif...




Commentaire Malka : 
La censure. Comment la décrire, l'envisager ? Dans ce classique de S.F l'auteur ni va pas par quatre chemins. Il fait brûler tout ce qui porte la connaissance, le sens critique...pour le "bonheur" de l'humanité. Est-ce encore de la fiction ? Qui sont nos "pompiers" des temps modernes?

Ravage - René Barjavel

La civilisation s’écroule suite à la disparition de l’électricité, d’abord survivre et ensuite reconstruire une civilisation pastorale. Écrit dans les années quarante, un roman catastrophe à la française. « – Vous ne savez pas ce qui est arrivé ? Tous les moteurs d’avions se sont arrêtés hier à la même heure, juste au moment où le courant flanchait partout. Tous ceux qui s’étaient mis en descente pour atterrir sur la terrasse sont tombés comme une grêle. Vous n’avez rien entendu, là-dessous ? Moi, dans mon petit appartement près du garage, c’est bien un miracle si je n’ai pas été aplati. Quand le bus de la ligne 2 est tombé, j’ai sauté au plafond comme une crêpe… Allez donc jeter un coup d’œil dehors, vous verrez le beau travail ! ».


Commentaire Malka :


Ravage est tout simplement passionnant. Ce qui fait le plus peur, c’est le début du livre, quand toute technologie ne s’est pas encore arrêtée. En effet, ce livre écrit en 1943 présente, de façon troublante, des pans entiers de notre quotidien moderne. On se rend compte à quel point nous sommes dépendants de la technologie !
Imaginez que demain plus rien d’électrique ni de mécanique ne fonctionne. C’est cette vision qu’a eu René Barjavel: une vision à la fois passionnante et effrayante. Pour survivre, les Hommes sont obligés de se retrouver en clans et vivre dans des endroits reculés. Seulement, avant d’arriver à cette stabilité et cette paix, ils devront traverser une épopée pleine de sauvagerie.
Ravage offre une analyse intéressante de l’Homme moderne. Il montre surtout que ce même Homme peut facilement redevenir une bête. Il suffit que toute modernité ne disparaisse.

La peste - Albert CAMUS

- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ?
- J'attends le résultat des analyses.
- Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : " C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident. " Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est...
- Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste.





Commentaire de Malka : 
Un scénario fort original, exploité à travers le point de vue interne du Dr. Rieux,héros de ce roman. Le récit d'un an de peste dans la ville d'Oran. Intéressant,tant du point de vue de l'histoire que de la philosophie qui s'en dégage.

La guerre de Troie n'aura pas lieu - Jean Giraudoux

" La guerre de Troie n'aura pas lieu ", dit Andromaque quand le rideau s'ouvre sur la terrasse du palais de Priam. Pâris n'aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive car pour tous les hommes de la ville " il n'y a plus que les pas d'Hélène, la coudée d'Hélène, la portée du regard ou de la voix d' Hélène ...
" et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir. Hector, pour Troie, et Ulysse, pour la Grèce, tentent à toux prix de sauver la paix. Mais la guerre est l'affaire de la Fatalité et non de la volonté des hommes. La guerre de Troie aura lieu. Pièce en deux actes, La guerre de Troie n'aura pas lieu a été représentée pour la première fois le 22 novembre 1935 au théâtre de l'Athénée, sous la direction de Louis Jouvet.
Son succès fut éclatant et immédiat et ne s'est jamais démenti depuis.


Commentaire Malka :
 C'est vraiment prenant et nous envole dans un univers presque magique, vraiment c'est un ouvrage unique et singulier.

Eugénie Grandet - Honoré de Balzac


A Saumur, Félix Grandet ( le père Grandet) s'est constitué, grâce à de nombreuses spéculations foncières, une fortune qui n'a d'égal que son avarice. Il règne en tyran sur son entourage : sa femme, sa fille unique, Eugènie, et sa servante Nanon. Il enferme tout à clé, et rationne toute la maisonnée.
Lors de ce jour de Novembre 1819, une fête est organisée pour les vingt-trois ans d'Eugènie. Y sont invités les Cruchot et les des Grassins, deux familles rivales qui espèrent marier l'un de leurs fils avec la fille du père Grandet.
Survient alors Charles Grandet, le cousin de Paris dont le charme et l'élégance ne laissent pas Eugénie indifférente. Charles est surpris de l'aspect misérable de la demeure de son oncle. Eugénie tombe amoureuse de son cousin, et peu à peu le jeune homme partage ses tendres sentiments.
Charles est porteur d'une lettre rédigée par son père et destinée à son oncle, le Père Grandet. On y apprend que ruiné, et poursuivi par ses créanciers, il s'est suicidé. Charles n'a plus un sou, mais ne le sait pas. Il est effondré de douleur d'apprendre la mort de son père. Loin de s'attendrir, le père Grandet méprise ce neveu insolvable. L'insensibilité de son père choque Eugènie.
Le jeune homme pleure jour et nuit son père et toute son infortune. Eugènie, émue, fait don à son cousin de tout son argent : des pièces de collection offertes par son père. Ce don a pour but d'aider Charles à réaliser son projet : partir aux Indes pour y faire fortune.
Charles pleure de bonheur face à la bonté d'Eugènie et lui donne en échange un nécessaire de toilette en or qui contenait le portrait de sa mère et de son père défunts.
Après de grands serments Charles et Eugènie échangent un baiser et se promettent de se marier. Puis Charles s'embarque pour les Indes afin de faire fortune et d'effacer la faillite de son père...
La vie reprend, mais le départ de Charles laisse un grand vide dans la vie d'Eugénie.
Le jour de l'an 1820, le Père Grandet demande comme chaque année, à voir tout l'or qu'il a donné à sa fille.
Quand il apprend sa disparition, il explose de colère. Malgré les menaces de son père, Eugènie refuse de livrer son secret. Le vieil avare décide alors d'enfermer Eugénie dans sa chambre. Madame Grandet, qui adore sa fille, est minée par cette décision. Elle tombe malade et s'affaiblit peu à peu. Apprenant qu'à la mort de sa mère, Eugènie, seule héritière, pourrait exiger le partage de la succession, le Père Grandet décide de se réconcilier avec sa fille.
En 1822, après deux ans d'un long martyre, Mme Grandet meurt épuisée. Grandet obtient de sa fille qu'elle renonce à l'héritage maternel. Eugènie accepte et vit à ses côtés en s'occupant de lui. Elle attend en vain des nouvelles de Charles qui ne lui écrit pas. Le père Grandet initie sa file à ses affaires, puis, en 1827, meurt à son tour, en admirant fébrilement ses écus.
La riche Eugènie reçoit enfin une lettre de Charles, dans laquelle il lui annonce qu'il a réussi un mariage d'argent. Il a en effet épousé mademoiselle d'Aubrion, qu'il n'aime guère, mais qui a des titres de noblesse. Eugènie se résigne alors à épouser le vieux président Cruchot de Bonfons. Elle ne pose que deux conditions : que ce mariage reste blanc et qu'il paie les dettes de son oncle.
A la mort de son mari, Eugènie revient dans la maison de ses parents. Malgré, sa fortune, elle y vit petitement, reprenant les habitudes de son père et consacrant sa fortune à des œuvres de charité. Solitaire, malgré son cœur généreux, elle mènera une existence monotone...

Commentaire Malka :

C'est un excellent livre que cet « Eugénie Grandet »! Balzac nous prouve dans ce livre tout son talent en nous plongeant dès le début dans l'ambiance atypique dune ville provinciale (Saumur) comme il sait si bien le faire. Le père Grandet est à limage du père Séchant dans « illusions perdues », c'est un avare assez incroyable! Eugénie, fille du père Grandet est elle, la cible de toutes les convoitises dans Saumur, elle est courtisée par deux familles en particulier. C'est un livre que je trouve parfait pour les personnes ayant envie de découvrir l'univers Balzacien, de plus il est petit, ce qui est très bien pour un début en douceur.

Les enfants sauvages - Lucien Malson

On appelle " enfants sauvages " de jeunes êtres que le sort a condamnés à vivre seuls et qui ont été, longuement, privés d'éducation. Spécialiste en psychologie sociale, Lucien Malson, expose ici la totalité des cas connus, les envisage d'un point de vue critique et en tire la leçon. Deux textes illustres - et introuvables depuis la fin du XIXe siècle - font suite à l'analyse de Lucien Malson : les études de Jean Itard sur le " Sauvage de l'Aveyron ".


Commentaire Malka :


"Les enfants sauvages" de Lucien Malson est un très beau livre. D'une part, je trouve cet ouvrage intéressant puisqu'il parle d'enfants. D'autre part, il est culturel car il implique la psychologie ; il en résulte que c'est de la psychologie d'enfants.

l'Age d'homme - Michel LEIRIS

L'âge d'homme fut publié en juin 1939, à la veille de la «drôle de guerre». Il était achevé depuis quatre ans. Une première version avait été rédigée en décembre 1930. La genèse de ce premier essai autobiographique, dont il apparut très vite qu'il avait révolutionné le genre auquel il appartenait, est entièrement placé sous le signe des années trente, de l'inquiétude, du besoin et de l'échec de l'évasion. Dans L'âge d'homme ainsi que dans les romans de Sartre et de Céline, la dénonciation du mode de vie et du système de valeurs bourgeois transcende le seul phénomène d'époque et de classe.

mercredi 16 mars 2011

Mèmed le Mince - Kemal

Abdi, l'agha d'un petit village niché sur un plateau des contreforts du Taurus, en Turquie, n'a d'autre politique que l'oppression et l'asservissement. Affamant ses gens, brimant ceux qui tentent de s'élever contre son pouvoir dictatorial, il choisit comme bouc émissaire le jeune Mèmed, dit le mince, qui tente par tous les moyens de résister. Apprenant qu'Abdi souhaite marier son neveu à celle qu'il aime depuis toujours, Hatché, Mèmed le Mince décide de fuir le village avec sa bien-aimée. Mais l'agha, humilié, se lance à la poursuite du couple...


Commentaire Malka :


Yachar Kemal s'engouffre avec bonheur dans cette tradition du conte oral pour nous donner à lire l'épopée lyrique d'un héros en lutte pour la justice et la liberté contre un oppresseur sanguinaire et implacable. Mèmed le Mince est un valeureux comme il en existe peu. Il est le porte-drapeau d'un Yachar Kemal qui profite des exploits de ce Robin des Bois d'une autre Europe pour construire un manifeste social, un roman de la révolte

Le lion - Kessel

Dans une réserve au pied du Kilimandjaro, une enfant de 10 ans vit une forte histoire d’amitié avec un lion. Un hommage à la vie sauvage, porté par une narration insolite.


Commentaire Malka :


Kessel est un maître dans l'art des descriptions à la fois des paysages, des animaux, et des sentiments humains... Dépaysant, tendre, touchant, magnifique...

Les contes du chat perché - Marcel Aymé

Delphine, Marinette et les animaux de la ferme. D’une lecture facile (Marcel Aymé les a écrits « pour les enfants âgés de quatre à soixante-quinze ans »), ces contes cocasses débordent de poésie.

Ethique à Nicomaque - Aristote

« Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu’il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi toutes choses tendent. Mais on observe, en fait, une certaine différence entre les fins : les unes consistent dans des activités, et les autres dans certaines œuvres, distinctes des activités elles-mêmes. Et là où existent certaines fins distinctes des actions, dans ces cas-là, les œuvres sont par nature supérieures aux activités qui les produisent. […]. Si donc il y a, de nos activités, quelque fin que nous souhaitons par elle-même, […] il est clair que cette fin-là ne saurait être que le bien, le Souverain Bien. ». (Aristote, Ethique à Nicomaque)



Au bonheur des dames - Emile Zola

Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s’amoncellent, éblouissants, délicats. Tout ce qu’une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d’enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace.
Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d’elle le symbole du modernisme et des crises qu’il suscite. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vi
e.


Commentaire Malka :


Et en plus, il ne s'agit pas dun drame. Magnifique histoire d'amour à l'époque de la fermeture des petits commerces parisiens au profit des grands magasins. Un conte de fée sur la toile déchirante du réaliste Emile Zola : Que du bonheur ! Un livre qu'on peut lire à tout âge.

Don Quichotte de la Manche - Miguel De Cervantes

Mythe du chevalier se battant contre les moulins à vent, dessin de Gustave Doré, de Picasso, de Dali, tel est le don Quichotte qui survit aujourd'hui dans nos mémoires. Pourtant, ce fou de littérature, ce dévoreur de romans de chevalerie, qui part à l'aventure pour voir si ce que disent les livres est vrai, est le héros du premier roman moderne.

Retraduire don Quichotte, c'est tenter de redonner au lecteur d'aujourd'hui le même plaisir et la même passion qu'éprouvèrent les lecteurs contemporains de Cervantès. En restituant l'originalité des dialogues et des jeux de mots, en faisant rebondir l'aventure qui va et vient entre réalité et fiction, en rendant à Sancho sa dimension de personnage, Aline Schulman fait tout à coup surgir la merveilleuse modernité du Quichotte enfouie sous un palimpseste de traductions archaïques
.


Commentaire Malka : 


Un pur bonheur de se plonger dans ce récit plein de rebondissements et très drôle. Traduction moderne, très agréable et aisée à lire

Un amour de Swann - Marcel Proust

Dans le premier volume de la Recherche, " Un amour de Swann " constitue un récit singulier et autonome, celui de la passion amoureuse qui lie un esthète à une " cocotte ". Tous deux évoluent au sein de la société parisienne bourgeoise de la fin du XIXe siècle, dans un univers imprégné de peinture et de musique. Mais l'amour de Swann pour Odette, un temps volupté, connaît bientôt l'angoisse et la jalousie.


Commentaire Malka : 



" Un Amour de Swann " est une parenthèse dans un ensemble bien plus vaste : A La Recherche du temps perdu, dont la publication s’étend de 1913 à 1927, cinq ans après la mort de Proust. Ce texte constitue donc l’une des trois parties du premier volume de cette vaste fresque ou plutôt de cette "cathédrale" selon l'expression de Proust : Du Côté de chez Swann. Intégré dans cet ensemble en ce qu’il annonce, sur un mode mineur, les grands thèmes de La Recherche (la critique du snobisme, le rôle majeur joué par la mémoire tant dans l’amour que dans la création et l’émotion artistique, la jalousie…), il en est cependant dissociable : joyau serti dans La Recherche, il est le roman de la jalousie mais aussi le roman de la découverte de l’art, représenté par la sonate de Vinteuil.  " Un amour de Swann est comme un lavis de la philosophie de Proust " (Ramon Fernandez)
Proust a longtemps fréquenté les milieux mondains et la noblesse décadente de la fin du XIXe qu’il a su étudier avec minutie ; ils lui ont permis d’acquérir une connaissance aiguë du snobisme et de la futilité d’une société qui en même temps, le fascinait. Puis, voyant que la maladie s'emparait de lui, par crainte de ne pouvoir mener à bien l’œuvre qu’il sentait mûrir, il se retira du monde pour écrire cetteimmense " cathédrale ". Proust n’a cependant pas d’emblée été reconnu comme un génie. Du côté de chez Swann a été refusé par tous les éditeurs et n’a été publié qu’à compte d’auteur … chez Grasset. Ce n’est que vers 1916 qu’on commence à reconnaître sa valeur et que la N.R.F. de Gallimard se décide à l’éditer !

L Barbier de Séville - Beaumarchais

Dès sa deuxième représentation, Le Barbier de Séville étourdit Paris de jeunesse et de gaieté. Un vieux tuteur difficile à duper, une pupille fine mouche, un aristocrate prétentieux et, pour mener la danse, le valet le plus insolent, rusé et spirituel de notre répertoire. Un provocateur qui ose demander, en 1775, combien de maîtres seraient capables d'être domestiques! On peut donc s'amuser au théâtre, et ce Figaro ferait presque oublier Molière et Marivaux. Avec une intrigue italienne, des couleurs espagnoles, des souvenirs de Renart, Pathelin ou Scapin, Beaumarchais fabrique un héros national immortel, éclatant d'intelligence et de malice, dont l'impertinence reste à ce jour inégalée. Il ne faut jamais oublier Figaro, qui nous ordonne de rire, de danser, de vivre et d'être heureux.


Commentaire de Malka :


A lire.

Stupeur et tremblements - Amélie Nothomb

Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D’erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu’au rang de surveillante des toilettes, celui de l’humiliation dernière. Une course absurde vers l’abîme – image de la vie –, où l’humour percutant d’Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l’angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l’auteur d’Hygiène de l’assassin le Grand Prix du roman de l’Académie française en 1999.



Commentaire Malka : 
Ce livre, sous son humour, est vraiment touchant, étonnant... l'écriture est facile à lire. C'est un livre vraiment à part, et il faut vraiment l'avoir dans sa bibliothèque.

Claude GUEUX - Victor Hugo

" ... Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille ... Il était capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en a fait ". 

Relation allégorique d'un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait pas répondre à la détresse que par la répression.

Avec Claude Gueux, Victor Hugo n'est plus simplement romancier ou poète. Il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté.



Commentaire de Malka :
Plaidoyer sans égal à propos de la peine de mort, Hugo nous livre ici une de ses plus belles oeuvres. Violent réquisitoire, Hugo se place ici parmi les plus grands orateurs de la liberté. Quant à l'édition, je la résumerai par "destinée pour des doctus cum libro". Beaucoup d'introductions, de notes annexes,etc. A tel point que sur certaines pages, les notes prennent plus de la moitié de la page (ceci dit, cela aide à comprendre l'oeuvre qui n'est pas si facile que ça...)

Madame de BOVARY - Flaubert

C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise.
C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle. Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une oeuvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.



Commentaire Malka : 
Flaubert est avant tout un grand écrivain au style fin et subtile. Il nous entraîne dans une époque dont il dépeint merveilleusement les contours, notamment au travers des rapports humains faits trop souvent d'apparences et de trompe-l'oeil ; un livre à conseiller vivement pour méditer certaines leçons toujours d'actualité.

Les misérables - Victor Hugo


Dans ce tome s'entremêlent deux destinées : celle de Fantine et celle de Jean Valjean.
Le livre commence par le portrait d'un évêque, Monseigneur Myriel. Il vit très chichement dans son diocèse de Digne en compagnie de sa sœur Baptistine et d'une servante, Madame Magloire. Ce religieux est un juste qui se contente du strict nécessaire pour distribuer le reste de ses économies aux pauvres. Doué d'un amour immense, il laisse sa porte grande ouverte et fraternise avec ceux que la société rejette.
Son destin va croiser celui du personnage central de l'œuvre : Jean Valjean.
Ce dernier est présenté comme un homme n'ayant pu échapper à un destin tragique : acculé par la faim, il en est réduit à voler un pain pour nourrir sa famille. Condamné initialement à cinq ans de bagne il voit sa peine prolongée à chacune de ses tentatives d'évasion. Au bout de dix-neuf ans il recouvre la liberté mais son passé de forçat, matérialisé par un passeport jaune qu'il doit faire reconnaître à la mairie de chaque ville qu'il traverse, le poursuit impitoyablement. Rejeté par tous, il doit son salut à la rencontre de Monseigneur Myriel qui lui offre la nourriture et le repos qu'il cherchait jusqu'alors en vain. Mais Jean Valjean déchiré par son passé, sous l'emprise d'un sentiment de haine et d'injustice et peu conscient de ses actes, vole l'argenterie de l'évêque. S'enfuyant par la fenêtre, il est repris par la gendarmerie, et ramené de force chez Monseigneur Myriel. Devant les gendarmes le religieux épargne Jean Valjean en leur faisant croire qu'il lui a offert son argenterie.
Transformé dans les Alpes, Jean Valjean reparaît à l'autre bout de la France, sous le nom de M. Madeleine. C'est une rédemption complète. M. Madeleine, enrichi honnêtement, est devenu le bienfaiteur puis le maire de la ville de Montreuil-sur-Mer.
Symétriquement à l'ascension de Jean Valjean, à son rachat pourrait-on dire, on assiste à la chute de Fantine, fille-mère qui pour nourrir sa fille unique, Cosette, ira de déchéance en déchéance, jusqu'à la prostitution et la mort.
Ce tome est l'occasion de présenter les personnages qui vont suivre Jean Valjean du début à la fin de ses aventures.
  • Les Thénardier, qui plongeront de la malhonnêteté et la méchanceté ordinaire au banditisme, à la fois dénoncés comme criminels et plaints comme victimes de la société. Ils sont cependant aussi les parents de Gavroche, dont l'héroïsme s'illustrera plus tard.
  • Javert, qui incarne la justice implacable et rigide, qui a mis toute son énergie au service de la loi, sa religion.
Peut-on croire Valjean-Madeleine sauvé, réintégré dans la société ? Victor Hugo ne le veut pas. Pour lui, l'honnêteté ne peut souffrir la compromission. Aux termes d'une longue nuit d'hésitation (tempête sous un crâne), M. Madeleine ira se dénoncer pour éviter à un pauvre diable, un peu simple d'esprit, Champmathieu, d'être condamné à sa place. Tous les bienfaits qu'auraient pu apporter M. Madeleine ne pourraient compenser, selon Victor Hugo, la seule injustice faite à Champmathieu. Jean Valjean échappe cependant à la justice, retourne dans la clandestinité pour respecter une dernière promesse : sauver Cosette actuellement pensionnaire malheureuse des Thénardier.

Cosette

Victor Hugo aborde  par la bataille de Waterloo qui s'est déroulée 7 ans plus tôt. Le lien avec l'intrigue est très ténu : Les Thénardier auraient sauvé le père de Marius à l'issue de cette bataille. Sous ce prétexte dramatique léger, Victor Hugo place là une réflexion qui lui tient à cœur sur la bataille de Waterloo, bataille qui voit la chute d'un personnage qu'il admire, Napoléon 1er. Depuis longtemps, Victor Hugo est hanté par cette bataille. Celle-ci lui inspirera le poème L'expiation du livre V des Châtiments. Il a refusé à plusieurs reprises de se rendre sur les lieux et c'est seulement en 1861 qu'il visite le champ de bataille et c'est là qu'il termine ce récit épique.
La Parenthèse (avant-dernier livre) que constitue la réflexion sur la vie monacale, la foi et la prière, pour surprenante chez un révolutionnaire comme Victor Hugo, se présente comme une profession de foi. Réquisitoire violent contre l'Église carcan, c'est aussi une apologie de la méditation et de la foi véritable. « Nous sommes pour la religion contre les religions. », précise Victor Hugo.
Le reste de ce tome est consacré à la traque de Jean Valjean. Victor Hugo met dans ce récit toutes ses qualités de romancier dramatique au service d'un suspense prenant, avec rupture de rythme, changement de focalisation. Alternance de période d'accalmie (avec Cosette à Montfermeil, puis à la maison Gorbeau) et de poursuite haletante. Échappant à Javert à la fin du tome I, Jean Valjean est rattrapé à Paris mais a eu le temps de mettre de côté une forte somme d'argent. Envoyé aux galères, il s'en échappe, retourne chercher Cosette et s'installe à Paris dans la masure Gorbeau. Javert le retrouve et le poursuit la nuit à travers les rues de Paris. Jean Valjean ne trouve son salut que dans le couvent du petit Picpus sous la protection de M. Fauchelevent, un charretier dont il avait sauvé la vie à Montreuil sur Mer. Après un épisode dramatique de fausse inhumation, Jean Valjean s'installe au couvent avec Cosette sous le nom d'Ultime Fauchelevent. Victor Hugo présente un Jean Valjean sublime : la chute ne lui a pas fait perdre les qualités morales qu'il possédait en tant que M. Madeleine : c'est en sauvant un matelot de la noyade qu'il s'échappe des galères ; c'est à cause de sa générosité qu'il est repéré par Javert. On pourrait cependant reprocher à Victor Hugo des ficelles dramatiques un peu grosses : le croisement sur-le-champ de bataille de Thénardier et du père de Marius ou encore la rencontre miraculeuse et opportune de Jean Valjean et du père Fauchelevent.

Marius

L'action se déroule entre 1830 et 1832. Le père Fauchelevent est mort. Cosette a quitté le couvent à 15 ans. Le tome s'ouvre et se referme sur le personnage de Gavroche. Victor Hugo se lance dans une longue digression sur le gamin de Paris, âme de la ville dont la figure emblématique est Gavroche, fils des Thénardier mais surtout garçon des rues.
Victor Hugo axe tout le tome sur la personne de Marius en qui il se reconnaît jeune. Il avouera même avoir écrit avec Marius ses quasi-mémoires. On y découvre Marius, petit-fils d'un royaliste, fils d'un bonapartiste, qui choisit son camp à 17 ans, quitte son grand-père et fréquente les amis de l'ABC, groupe de révolutionnaires idéalistes, et côtoie la misère.
Son destin croise celui de Cosette dont il tombe amoureux. On peut remarquer à ce sujet la tendresse de Victor Hugo décrivant avec humour et dérision ses premiers émois amoureux. Faisant fi de toute vraisemblance dramatique, Victor Hugo provoque la rencontre de Jean Valjean alias Madeleine - Fauchelevent - Leblanc - Fabre avec Thénardier alias Jondrette - Fabantou - Genflot sous les yeux d'un Marius témoin invisible de la confrontation, dans cette même masure Gorbeau rencontrée au tome II. Superbe face-à-face de deux personnages aux noms multiples qui se cachent de la justice mais dont l'un est descendu jusqu'au fond de l'infamie tandis que l'autre accède à la noblesse morale. Toute la fin du tome est digne des Mystères de Paris avec bande de voleurs et d'assassins, guet-apens, victime prise en otage et menacée, intervention de la police et apparition de Javert. Marius découvre ainsi que le sauveur de son père est un infâme bandit et que le père de celle dont il est amoureux se cache de la police.

L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis

Toute l'action de ce tome est sous-tendue par l'émeute de juin 1832 et la barricade de la rue Saint-Denis. Victor Hugo estime même que c'est en quelque sorte là le cœur du roman. Le premier livre replace les évènements dans le contexte historique de la situation insurrectionnelle à Paris au début de l'année 1832.
Ensuite se déroulent en parallèle plusieurs vies qui vont converger vers la rue de la Chanvrerie. Victor Hugo précise d'abord le personnage d'Éponine, amoureuse déçue de Marius, ange du bonheur quand elle confie à Marius l'adresse de Cosette ou quand elle défend le domicile de celle-ci contre l'attaque de Thénardier et sa bande, ange du malheur quand elle envoie Marius sur la barricade ou qu'elle lui cache la lettre de Cosette. Éponine martyr de l'amour quand elle intercepte la balle destinée à Marius et qu'elle meurt dans ses bras.
L'auteur renoue ensuite avec le parcours de Jean Valjean et Cosette depuis leur entrée au couvent du Petit-Picpus. On assiste à l'éclosion de Cosette. À la remarque de la prieure du couvent, « Elle sera laide » répond l'observation de Toussaint « Mademoiselle est jolie ». Grâce aux informations d'Éponine, l'idylle entre Cosette et Marius peut reprendre rue Plumet initiée par une lettre d'amour (un cœur sous une pierre) et se poursuit jusqu'au départ précipité de Jean Valjean et Cosette pour la rue de l'Homme-Armé.
Victor Hugo complète ensuite le personnage de Gavroche, gamin des rues, spontané et généreux, capable de gestes gratuits (la bourse volée à Montparnasse et donnée à Mabeuf, l'aide apportée à l'évasion de son père). On le découvre aussi paternel et responsable quand il recueille dans l'éléphant de la Bastille les deux gamins perdus dont il ignore qu'il est le frère.
Tous les protagonistes de l'histoire, ou presque, convergent alors vers la rue de la Chanvrerie et la barricade de la rue Saint-Denis : les amis de l'ABC par conviction révolutionnaire, Mabeuf et Marius par désespoir, Éponine par amour, Gavroche par curiosité, Javert pour espionner et Jean Valjean pour sauver Marius.

Jean Valjean

Le troisième tome est celle de la mort et de l'effacement. Mort des insurgés sur la barricade qui a commencé à la fin du tome précédent par celle d'Éponine et de M. Mabeuf et qui se poursuit par celle de Gavroche puis par l'anéantissement de la barricade. Jean Valjean se situe comme un ange protecteur : ses coups de feu ne tuent personne, il se propose pour exécuter Javert mais lui permet de s'enfuir et sauve Marius au dernier instant de la barricade.
Le sauvetage épique s'effectue par les égouts de Paris (l'intestin de Léviathan) que Victor Hugo décrit avec abondance. Échappant aux poursuites et à l'enlisement, Jean Valjean sort des égouts grâce à Thénardier mais pour tomber dans les filets de Javert. Marius, sauvé, est reconduit chez son grand-père.
On assiste ensuite au suicide de Javert et à l'effacement de Jean Valjean. Javert en effet relâche Jean Valjean alors qu'il le raccompagnait, en reconnaissance du fait que Jean Valjean l'avait sauvé lors de l'attaque de la barricade, mais ce faisant Javert ne supporte pas d'avoir manqué à son devoir de policier scrupuleux, devoir qui lui impose de ne pas relâcher un suspect pour raison personnelle, ce qu'il a néanmoins fait. Ne pouvant supporter ce grave manquement à son devoir, et d'avoir remis en cause le principe supérieur qu'est pour lui l'obéissance à la hiérarchie, il décide de mettre fin à ses jours en se jetant dans la Seine (chapitre Javert déraillé - titre d'avant-garde pour l'époque).
L'idylle entre Marius et Cosette se concrétise par un mariage. Jean Valjean s'efface peu à peu de la vie du couple, encouragé par Marius qui voit en lui un malfaiteur et un assassin. Marius n'est détrompé par Thénardier que dans les dernières lignes du roman et assiste, avec Cosette, confus et reconnaissant, aux derniers instants de Jean Valjean.

Commentaire Malka :
Un de mes livres préférés.